L'hermine - de Christian Vincent
L'HERMINE
Un film français de Christian Vincent avec Fabrice Luchini, Sidse Babett Knudsen, Corine Masiero, etc...
Genre : drame
Durée : 1h38 mn
Sortie en salles le 18 novembre 2015
Résumé :
Michel Racine est un Président de cour d'assises redouté. Aussi dur avec lui qu'avec les autres, on l'appelle " le Président à deux chiffres ". Avec lui, on en prend toujours pour plus de dix ans. Tout bascule le jour où Racine retrouve Birgit Lorensen-Coteret. Elle fait parti du jury qui va devoir juger un homme accusé d'homicide. Six ans auparavant, Racine a aimé cette femme. Presque en secret. Peut-être la seule femme qu'il ait jamais aimée.
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Mon point de vue : J'attendais ce film avec une grande impatience car j'ai été jurée de Cour d'Assises récemment. Sincèrement, tout y est :
- la rigueur de l'institution, le président tout puissant (sauf que "le mien" était bien plus coopératif et nous briefait et débriefait à chaque pause pour que nous comprenions davantage tout ce qui nous échappait puisqu'il s'est agi d'une session un peu particulière de plusieurs semaines d'affilée pour la même affaire),
- les avocats désinvoltes qui vont et viennent à leur gré quoiqu'il se passe,
- la difficulté des prévenus et témoins à s'exprimer devant la Cour, l'embarras des policiers qui sont bousculés par les questions pernicieuses, le rôle de l'huissier et des secrétaires,
- le tir au sort des jurés et le fameux "RÉCUSÉ" qui surprend lorsqu'il est prononcé, le secret qui est imposé "on ne doit pas parler du procès en dehors du palais", l'ambiance, les cafés pris autour de la table où aura lieu les délibérés, les phrases-type... Bref, il s'agit presque davantage d'un reportage que d'un film.
C'est intéressant et très instructif. Pour moi qui l'ai vécu, évidemment, j'avais l'impression de revivre la bouleversante expérience.
Mais... Là où ils se sont trompés et je ne comprends pas pourquoi, c'est que les jurés ont l'interdiction absolue de poser des questions (il faut les écrire et les faire passer au président qui prend la décision d'exploiter ou non ladite question). Pourquoi cela a-t-il lieu dans le film ? Ils doivent également rester absolument impassibles. On ne doit montrer aucun signe de joie ou de tristesse, de surprise ou de désarroi. Il n'est pas montré non plus à quel point les journées sont longues et les pauses courtes. On ne dispose même pas forcément de temps suffisant pour déjeuner ! La seconde erreur, c'est l'impossibilité pour un président de Cours d'Assises de se laisser distraire à ce point par une histoire amoureuse. De plus, il nous est bien précisé au départ que nous ne devons connaître personne lors du procès. Il aurait donc dû récuser la jurée connue !
J'ai donc été déçue par le mélange des genres... En plus, que vient faire le court passage chez lui, les échanges inutiles avec la femme de ménage et... "Madame" dans l'histoire ?! Totalement inutile.
La presse encense ce film. J'ai lu "le rôle de sa carrière". Certes, il joue extrêmement bien, comme toujours mais je l'ai trouvé encore meilleur dans "les femmes du 6ème étage". Ici, ils l'ont obligé à tenir un rôle désagréable peu crédible...
Cela reste un film intéressant à voir malgré tout si vous êtes un jour amenés à être juré !
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